Vous êtes mis en cause dans une affaire pénale ? Consultez un avocat.
Les personnes détenues (détention provisoire) ainsi que les personnes condamnées (exécution de peine définitive) ont le droit au maintien des relations avec les membres de leur famille et leurs proches.
Sont désignées comme détenues, les personnes faisant l’objet d’une mesure privative de liberté à titre provisoire, en attendant une décision de justice définitive.
Sont désignées comme condamnées, les personnes ayant fait l’objet d’une décision de condamnation définitive.
Afin de rendre ce droit effectif, des visites sont possibles à condition qu’une demande soit formulée et qu’elle soit acceptée.
Cette demande doit être adressée à l’autorité compétente (I), et respecter des conditions de fonds et de forme (II).
L’autorité compétente pour délivrer un permis de visite
Le permis de visite d’une personne détenue est délivré par l’autorité judiciaire (A) alors que celui d’une personne condamnée est en principe délivré par l’administration pénitentiaire (B).
A. Le permis de visite d’une personne détenue (détention provisoire).
Le permis de visite des personnes en détention provisoire est une autorisation délivrée par l’autorité judiciaire.
C’est donc le magistrat saisi du dossier de la procédure qui délivre ce permis.
Si la personne est détenue dans le cadre d’une information judiciaire, la demande doit être adressée :
- Au juge d’instruction pendant la durée de l’instruction ;
- Au procureur de la République après la clôture de l’instruction lorsqu’il y a un renvoi devant le tribunal correctionnel ;
- Au procureur général de la cour d’appel après la clôture de l’instruction lorsqu’il y a un renvoi devant la cour d’assises.
Si la personne est détenue en dehors du cadre de l’information judiciaire, la demande doit être adressée :
- Au procureur de la République en cas de détention provisoire sur mandat de dépôt du juge des libertés et de la détention dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ;
- Au président du Tribunal correctionnel ayant pris la décision de placement ou de maintien en détention dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.
Si la personne détenue a été condamnée mais qu’elle a interjeté appel ou formé un pourvoi en cassation, la demande doit être adressée :
- Au procureur général de la cour d’appel en cas d’appel ;
- Au procureur général de la cour de cassation en cas de pourvoi en cassation.
B. Le permis de visite d’une personne condamnée définitivement.
Si la personne a été condamnée définitivement, la demande de permis de visite doit être adressée au chef d’établissement pénitentiaire.
C’est également ce dernier qui est compétent lorsque le condamné est hospitalisé en unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI), en unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) ou dans l’établissement public de santé national de Fresnes (EPSNF).
Par exception, le préfet est compétent pour accorder le permis de visite dans des cas spécifiques.
Les conditions de la délivrance du permis de visite
La délivrance du permis de visite n’est possible qu’à certaines conditions de fond (A) et de forme (B).
A. L’acception de principe et les motifs de refus.
Les membres de la famille au sens large sont en principe autorisés à rendre visite à un proche détenu ou incarcéré. Elles doivent néanmoins en faire la demande et obtenir le permis de visite.
De plus, toute personne peut demander un permis de visite qui sera susceptible d’être accepté dès lors qu’elle parait contribuer à la réinsertion du détenu. Il peut s’agir notamment d’un ami ou encore d’un visiteur de prison.
Par ailleurs, les mineurs doivent être titulaires d’un permis de visite individuel et doivent être accompagnés d’un adulte également titulaire d’un permis.
Les motifs de refus diffèrent sensiblement en fonction de la situation du détenu.
I) Lorsque le détenu est condamné définitivement.
L’autorité administrative ne peut refuser ce permis à la famille du condamné que pour des motifs liés au maintien du bon ordre et de la sécurité ou à la prévention des infractions.
Par exemple, le fait d’avoir un casier judiciaire n’est un pas un motif valable de refus du permis de visite.
L’autorité administrative ne peut refuser ce permis à d’autres personnes que les membres de la famille, que s’il apparait que ces visites sont un obstacle à la réinsertion du condamné.
Les décisions de refus de permis de visite doivent être motivées. Ainsi, l’administration pénitentiaire est tenue d’expliquer les raisons de son refus.
En cas de refus de délivrance de ce permis, il est possible de saisir le tribunal administratif.
II) Lorsque le détenu est en détention provisoire.
Le juge d’instruction peut prescrire à l’encontre de la personne détenue provisoirement une interdiction de communiquer pour une période de 10 jours renouvelable une fois (cette interdiction ne s’applique pas à l’avocat).
A l’expiration d’un délai d’un mois à compter du placement en détention provisoire, le juge d’instruction ne peut refuser de délivrer un permis de visite que par décision écrite et motivée.
Ces motivations ne peuvent être que :
- les nécessités de l’instruction,
- le maintien de la sécurité, du bon ordre et la prévention des infractions.
En cas de refus, il est possible de saisir le président de la chambre de l’instruction qui devra statuer dans un délai de 5 jours.
Si le prévenu n’est pas détenu dans le cadre d’une instruction, les prérogatives du juge d’instruction sont exercées par le Procureur de la république.
Si la procédure pénale est en instance d’appel (détenu déjà condamné en première instance), ces prérogatives sont exercées par le Procureur général.
B. Les formalités à accomplir.
Les personnes susmentionnées doivent remplir le document Cerfa n° 13960*02 (disponible sur internet) et accompagner leur demande d’une pièce justifiant du lien de parenté ou de la situation, une photocopie de la pièce d’identité, deux photos de moins de 3 mois et une enveloppe affranchie au tarif en vigueur avec leur nom et adresse.
Le permis de visite donne accès au parloir. Une fois ce permis de visite obtenu, il est possible d’envisager d’autres demandes, comme l’accès à un salon familial ou une unité de vie familiale.
Vous êtes mis en cause dans une affaire pénale ? Prenez conseil auprès d’un avocat.
Revue de presse :
- Audition de Avi Bitton, Avocat, sur le projet de réforme en matière de crimes sexuels (vidéo), Assemblée nationale (Délégation aux droits des femmes), 19 décembre 2017.
- « Comptes 2012 du Barreau de Paris : la Cour de cassation confirme leur annulation », Dalloz Actualités, 6 octobre 2017.
- « Scandale au barreau de Paris – Avi Bitton : “Il faut que la justice enquête » (version PDF), Le Point, 25 septembre 2017.
- « Fraude fiscale : une première relaxe dans le dossier Falciani – Avi Bitton », Le Figaro, 31 mai 2017.
- « La petite affaire Bettencourt qui agite le Barreau de Paris », Nouvel Obs, 16 avril 2017.
- « Le crime de Maincy », émission ‘L’heure du crime’, RTL, 2 février 2017.
- « Sans mobile », reportage 7 à 8, TF1, 22 janvier 2017.
- « Assassinat de Marie : 20 ans de réclusion pour la mère – Avi Bitton Avocat », La République de Seine-et-Marne, 9 janvier 2017.
- « Une femme condamnée à 20 ans de prison pour l’assassinat de sa fille », L’Express, 9 janvier 2017.
- « Une mère accusée d’avoir étouffé sa fille devant les assises », Libération, 4 janvier 2017.
- Interview de Avi Bitton (audio), Radio France, 4 janvier 2017.
- « La maman accusée d’avoir tué sa fille passait passait pour une bonne mère », Le Parisien, 4 janvier 2017.
- « Une mère soupçonnée d’infanticide jugée aux assises », Le Point, 3 janvier 2017.
- « Le beau-père violeur condamné vingt ans après les faits », Le Parisien, 7 décembre 2016.
- « L’aide juridictionnelle pour les terroristes remise en cause ? » (vidéo), I-Télé, 23 novembre 2016.
- « Ils se battent pour que les terroristes remboursent leurs frais de défense », L’Express, 23 novembre 2016.
- « C’est quoi, encore, cette affaire Deschamps ? », So Foot, 17 avril 2016.
- « Sur la piste des millions du Bâtonnier », Canard enchaîné, 23 mars 2016.
- « Manuel de survie en situation de chantage », So Foot, 16 octobre 2015.
- « L’ancien pompier condamné à 8 ans de prison pour avoir tenté de tuer sa compagne », La République, 3 octobre 2015.
- « Huit ans de prison pour avoir tenté de tuer son ex », Le Parisien, 2 octobre 2015.
- Interview de Avi Bitton sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn – Carlton de Lille, France 24 TV, 12 juin 2015.
- « Du rififi à l’Institut Curie », L’Express, 21 mai 2015.
- « Tempête au barreau de Paris autour des avocats commis d’office », L’Express, 10 avril 2015.
- « Un concert de punk annulé pour ‘incitation au viol’ », Le Monde, 26 mars 2015.
- « Can Paris or any other city really sue a TV station – even if it is Fox News? », The Guardian, 23 janvier 2015.
- « Des victimes de viol réclament un nouveau procès », L’Express, 3 mars 2014.
- « Exclusif. Affaire Dieudonné : des appels aux dons illégaux ? », Le Point, 5 janvier 2014.
- « L’inceste », interview BFM TV (journal 12-15), 28 janvier 2014.
- « Loi sur la prostitution : l’inquiétude des policiers », interview I-Télé (Galzi jusqu’à minuit), 4 décembre 2013.
- « Non-lieu pour DSK contre renvoi en correctionnelle : qui a raison dans l’affaire du Carlton ? », France TV Info, 8 août 2013.
- « Condamnation de la société J. par la Cour d’appel de Paris le 10 avril 2013 », Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT), 10 avril 2013.
- Interview de Avi Bitton sur la condamnation de la Natixis pour discrimination raciale, France Inter, 28 décembre 2012.
- Interview de Avi Bitton sur la condamnation de la Natixis pour discrimination raciale, I-Télé, 28 décembre 2012.
- « Natixis condamnée pour discrimination raciale envers un de ses cadres – Cabinet Avi Bitton », Le Monde, 27 décembre 2012.
- « Jean-Claude Biguine sous le coup d’une enquête pour abus de biens sociaux », Les Echos, 18 octobre 2012.
- « Vers la fin de la peine de mort ? », Debate, France 24 (anglais), interview de Me Avi Bitton sur l’abolition de la peine de mort dans le monde, 11 octobre 2012.
- « Les auto-entrepreneurs », interview de Me Avi Bitton sur le délit de travail dissimulé, L’écho des lois, La Chaîne Parlementaire – LCP, 13 octobre 2012.
- « Chronique hebdomadaire d’une violence quotidienne », Le Point, 7 septembre 2012.
- « Ruinée par un virement, elle assigne sa banque », Le Parisien, 14 juin 2012.
- « Harcèlement au travail », Aligre FM, 20 avril 2012.
- « Condamnation pour harcèlement sexuel d’un fleuriste parisien par le Conseil de prud’Hommes de Paris », site de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), 12 mars 2012.
- « Les avocats au secours des juges », Le Point, 20 février 2012.
- « DSK bientôt confronté à Tristane Banon », Le Figaro, 23 septembre 2011.
- « Affaire Anne Caudal : peut-on juger son assassin mort ? », Sud Radio, 30 août 2011.
- « Un homme en détention pour avoir transmis sciemment le sida », Le Monde, 3 août 2011.
- « Attentat de Marrakech : le sort des victimes est entre les mains de la justice marocaine », L’Express, 30 juillet 2011.